Révolution et Libertés

Rosa Luxemburg – Les guerres sont des phénomènes barbares

Comme un retour en fanfare

Comme un retour en fanfare
Temps de lecture : 4 minutes

Révolution et Libertés s’avère comme un enfant que j’ai mis au monde en 2011 sous le mandat de Nicolas Sarkozy. Mais depuis 2020-2021, le projet prenait de l’aile et sombrait dans la décrépitude. J’avais rédigé dans ces lieux près d’un millier d’articles (qui seront peut-être remis en temps et en heure sur le site).

J’avais entre temps pris la défense de la cause animale à bien des égards. Je trouvais qu’il y avait un sens de réaliser une certaine jonction avec le modèle social que je défendais. J’en avais d’ailleurs développé un livre théorique. Ce dernier restera dans les tiroirs ou passera de main en main. Le monde était devenu nettement plus intolérant qu’au départ. Les néoconservateurs utilisaient le “point Woke” pour décrédibiliser tout ce qu’ils pensaient comme contraire à la nature. Pourtant, le regard qu’ils portaient sur cette dernière s’avérait très biblique aux antipodes des valeurs de la République. Dans ce sens, j’aurais pu écrire dans un éditeur de texte standard que cela soit propriétaire ou encore open-source, mais j’avais choisi un chemin différent à savoir la réalisation sous un format “Latex” via des consoles. Ce fut d’une certaine manière une grande révélation sur l’ouverture d’esprit au travers d’outils pas vraiment révolutionnaires, mais qui changeront ma façon de travailler. En effet, j’ai pu rédiger un certain nombre d’autres écrits sous ce format. Cela m’ouvrait une autre vision que je pensais nécessaire et dont j’en fais une véritable passion : la radio.

J’avais fondé dans ces lieux, la première mouture du projet que je concevais. Révolution et Libertés avait eu sa propre radio. Les conditions furent vraiment désastreuses, car je n’avais aucune solution. En effet, vouloir créer une webradio dans un univers franchement impitoyable s’avère particulièrement complexe. La concurrence pousse à passer outre les problématiques techniques et informatiques. Je reviendrais dans un nouvel article de ce parcours avec un détail plus approfondi. Je crois que l’univers radiophonique m’a vraiment changé dans ma manière d’agir, mais pas tellement les idées.

De ma tentative à devenir un végétalien, ce fut un véritable échec, mais j’en tirais l’ensemble de la démarche argumentative qui s’avéra primordial. Puis j’étais parti de la région parisienne. Il faut dire que mon petit appartement à Maisons-Laffitte où je vivais avec mon ex-compagne ne suffisait plus à me créer une joie de vivre. L’heure était venue à un certain confort et j’étais arrivé chez un marchand de sommeil dans la ville du Mans au sein du quartier des Sablons. Tout fut difficile dans ce quartier populaire. La proximité avec des marchands de drogue pas vraiment intelligents et un ancien colocataire dangereux à tous les points de vue en disaient long sur le fait que ma vie m’échappait.

J’avais repris le travail pour financer le modèle radiophonique que je chérissais tant à travers mon métier d’aide-soignant dans une maison de retraite médicalisée. Mais il faut être honnête aussi avec le lecteur, j’avais été radié de Pôle Emploi en raison de mon handicap. Le validisme fonctionnait à plein régime afin de faire baisser le chômage. Qu’importe, j’avais des solutions qui s’ouvrirent à moi et je les ai saisies. J’étais arrivé au sein d’une multinationale qui faisait des milliards de chiffres d’affaires. Le risque était important, car j’avais eu des problèmes avec une version non-lucrative dans ce domaine par une multinationale humanitaire. Les journées étaient particulièrement difficiles, je ne pouvais en douter. Mais l’émancipation du quartier des Sablons pour trouver un avenir meilleur allait dans un sens où je fus dans un certain dépassement de moi. J’enchaînais les heures et les journées au travail. Ce fut une véritable révélation, j’étais tombé sur un petit coin de paradis par rapport à l’herbe carbonisée que j’avais vu ailleurs.

Je pensais souvent aux différents travaux que j’avais réalisés, mais la marchande de sommeil avait tous les outils dans ses mains. Nous étions vus uniquement comme des personnes pour renflouer son compte bancaire dans ses magouilles. Puis un jour, je suis parti vers un nouvel horizon fait de grand espace aussi, mais dans une approche radicalement différente : j’étais seul et cela s’avéra comme une aubaine.

Entre temps, mon ex-compagne avait décidé d’abandonner l’appartement. Ce fut un véritable choc, car j’avais voulu construire un meilleur avenir pour tous les deux dans un autre endroit éloigné de la marchande de sommeil. Je me contentais naturellement de passer outre le choc psychique que fut cette séparation physique, mais ce fut d’une certaine manière : une délivrance. La vie était devenue différente. J’ai rencontré entre temps des personnes dans la ville du Mans qui allait devenir nécessaire. En effet, le monde s’avéra petit et je trouvais une camarade qui avait vécu une vie en région parisienne. Nous ne fréquentions pas forcément les mêmes endroits, mais l’attache d’avoir été déraciné à une région que nous aimions était omniprésent. Toutefois, je ne me vois plus revenir vers cette région où tout s’avère hors de prix et le logement était devenu impossible pour les classes moyennes et encore plus pour les classes populaires sans un dossier un béton armé.

J’avais rencontré une personne incroyable et qui m’écoutait en étant ouverte sur le monde. Cela apparaissait peut-être comme des éléments superflues à de nombreux égards, je m’en rends bien compte. Dans ma vision du monde que je m’étais fait depuis mes vingt ans, je voulais être avec des personnes avec des convictions dans mon champ politique. Durant l’entre deux tours des élections législatives ou celle des européennes, j’avais rencontré Alice au sein d’un rassemblement sur la place devant la Préfecture au Mans. Nous avions discuté longuement après le rassemblement, mais aussi, nous sommes devenus proches. Nous avions une chance : nous habitions à côté de l’un de l’autre.

Je ne crois pas à la chance, je pense être très cartésien dans mon approche. Mais le hasard des rencontres s’avère nécessaire et j’étais tombé sur une personne avec qui je partageais quelque chose tombé en désuétude : l’écoute. De cette façon, je crois que j’ai réussi à construire quelque chose à travers une relation, dont les fondations s’avèrent solides. L’avenir me dira ce qu’il en ressortira, mais je crois qu’à présent cela s’oriente vers le bon chemin.