Révolution et Libertés

Rosa Luxemburg – Les guerres sont des phénomènes barbares

Les impôts de rupture

Les impôts de rupture
Temps de lecture : 2 minutes

Les impôts fondent la question du contrat social. Or, la rupture républicaine et parlementaire du président de la République a permis la dissolution de la Cinquième République de son propre aveu. Dans cette idée, si Emmanuel Macron se refuse le résultat des élections législatives à travers la tradition républicaine, l’implication réside qu’il n’est plus à même de respecter la Constitution.

L’article 5 de la Constitution énonce que : “Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’État“. Or, la constitution n’est plus respectée (notamment sur la séparation des pouvoirs) dans son écriture comme dans son esprit, puisqu’il existe des “députés-ministres” en contradiction avec le bloc constitutionnel et la DDHC de 1789.

Pourtant, les impôts, les taxes et les cotisations sociales continuent d’être prélevés. Pourtant, si l’article 16 de la DDHC connote de l’absence de constitution en cas d’absence de séparation des pouvoirs, cela pose la question de savoir sous quel régime sommes-nous ? Nous ne sommes plus en République, et la Cinquième République a été de facto abolie par le président de la République. Le centre, la droite et l’extrême-droite font front commun contre la République, alors que de nombreux citoyens de gauche ont sauvé la République pour voir in fine la République comme un vestige lointain. Nous arrivons à la rentrée scolaire et au gouvernement du nouveau modèle constitutionnel. À partir de ce principe précis, le contrat social s’est envolé au profit d’une société non-contractuelle.

Sciemment, les prélèvements sociaux qui alimentent le plus grand budget de l’État, à savoir les aides aux grandes entreprises de l’ordre de 200 Mds d’euros (sur 260 Mds d’aides aux entreprises). Nous sommes dans un régime où les entreprises prélèvent les impôts pour les actionnaires et les dividendes. Il s’agit, entre autres, du plus grand budget de l’État. Le président de la République préfère les actionnaires à la santé ou à l’Éducation nationale. Cela permet de soutenir l’idée que le capital est soutenue, qu’il est supérieur à l’enseignement supérieur ou à la transition écologique, et bien d’autres. Dans ce sens, Emmanuel Macron se plaint d’un déficit important, mais l’œuvre est promue dans l’idée que le déficit doit être payé par les salariés pour financer les cadeaux aux actionnaires.

De cette manière, l’article 13 énonce quepour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés“. Or, nous ne sommes pas dans le cadre de “force publique”, mais d’une “force privée”. Quelle légitimité les impôts ont-ils ? De cette manière, la solution que je propose peut sembler radicale au regard de la crise démocratique, républicaine, sociale et sociétale que nous traversons : refuser de payer pour laminer de le budget de l’Etat Macroniste. Cela permettra de baisser la quantité de caviar des actionnaires que nous gavons chaque année.