Révolution et Libertés

Rosa Luxemburg – Les guerres sont des phénomènes barbares

Un premier ministre d’extrême-droite

Un premier ministre d’extrême-droite
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Les élections législatives ont accouché d’un Premier ministre. Renaissance pense se renommer “le Rassemblement pour la Renaissance Nationale”. Le Front Républicain a été assassiné par une personne qui ne croit ni en la République, ni en la démocratie.

Un Premier ministre devenu totalement compatible avec le projet de Marine Le Pen, fille de Jean-Marie Le Pen refroidit notamment les électeurs de la gauche républicaine. Cette nomination est contraire aux valeurs parlementaires. En effet, la coalition arrivée en tête dans tous les pays dignes et démocratiques a pour objet de former un gouvernement. Or, il s’agit d’un parti ayant réalisé environ 5 % aux élections législatives qui se retrouve à la tête du pays. De cette façon, on peut susciter que nous sommes dans l’une des pires crises parlementaires du pays depuis 1877. En refusant le résultat des élections législatives, Patrice de Mac-Mahon se retrouve dans une crise importante qui imposera la Constitution de Grévy. De cette façon, Emmanuel Macron marche dans les pas dangereux qui risquent de fragmenter toujours plus la société à travers des piliers comme l’immigration, la sécurité et l’aide aux entreprises afin de baisser massivement les salaires.

Dans un pays en crise avec 6 % de déficit public, en ce sens, il convient de souligner drastiquement que l’idée n’apparaît pas neuve, puisqu’il faudra, dans d’autres sens, baisser les dépenses de l’État, mais pas celles des entreprises qui s’avèrent représenter près de 30 % de celles-ci. On parle d’un choc de 30 à 60 Mds de baisse de la dépense publique, dont l’impact récessionnaire sera dramatique. En effet, nul ne pourra douter que la baisse d’une dépense publique aussi importante pour retrouver à terme un équilibre budgétaire fondé sur une approche illibérale n’a jamais fonctionné, que cela soit sous le Parti Républicain sous Trump ou encore le Parti libertarien en Argentine, ou encore le FIDESZ en Hongrie. La baisse des dépenses publiques entraîne une baisse dramatique des recettes.

Pourtant, la crise sociale et sanitaire que traverse la France se retrouve également par une crise économique en lien avec une demande qui s’effondre. Ce n’est pas en baissant les salaires comme le veut si bien Michel Barnier que les “carnets de commandes” des entreprises pourront se relever. Au contraire, on assiste à une série de faillites sans fin entraînant des faillites secondaires au sein d’un effet domino. La conjoncture n’apparaît pas comme favorable à l’économie, mais son projet, à savoir celui d’Emmanuel Macron et de Marine Le Pen se forge sur la politique de l’offre. Radicalement néolibéral et méprisant envers la classe salariale, la ligne semble être donnée. Reste à savoir l’idée qu’il se fera pour augmenter le “carnet de commandes” des entreprises tout en baissant ce dernier. C’est la théorie de Schrödinger de l’économie.

Le nouveau Premier ministre aura à sa charge de conduire un pays où la démocratie n’a aucune valeur. Cela peut sembler subjectif, mais il s’agit de la continuité du macronisme avec une approche que la presse néolibérale caractérise de gaulliste. Cela rappelle que l’homophobe ultralibéral Xavier Bertrand était considéré comme un gaulliste social. Dans ce sens, la construction d’une personne de compromis, mais avec le programme de paupérisation de masse visant à baisser les salaires, trouvera certainement la rue devant elle et face à ses hordes de sauvages des forces étatiques. Pendant ce temps-là, il faudra trouver un moyen de restaurer une économie totalement morcelée à la hache par les macronistes, dont son successeur terminera la découpe. Le réveil risque d’être brutal.

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