Révolution et Libertés

Rosa Luxemburg – Les guerres sont des phénomènes barbares

Du Zentrum à Renaissance

Du Zentrum à Renaissance
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Dans les années 1930, le Zentrum tente une dissolution pour avoir la majorité absolue et doit composer avec les nazis d’Adolf Hitler. Après l’annonce de Michel Barnier et son accord avec l’extrême-droite, Emmanuel Macron a rejeté le vote démocratique par souci d’ego et de haine de la démocratie.

La France se retrouve dans la même situation que la fin de la République de Weimar en 1933. L’extrême-centre s’allie in fine avec le NSDAP en nommant chancelier Adolf Hitler avec les conséquences historiques que nous connaissons. Si la Cinquième République est une copie assez fine de celle-ci, les conséquences de la gestion de l’extrême-centre s’avèrent toujours les mêmes. Dans ce sens, Heinrich Brüning du Zentrum appliqua la même rhétorique qu’Emmanuel Macron et sa galaxie partidaire. Franz von Papen toujours du Zentrum ordonna les urnes en 1932 en autorisant les SA du NSDAP. Puis ironiquement après la dissolution et la cacophonie qui s’en suivent, à travers aucun parti n’ayant obtenu une majorité, le pays semble bloqué. Face à ces tractations de réaliser une alliance avec Adolf Hitler, sous condition qu’il n’obtient pas, il en ressort à travers une démission.

Cette histoire peut ressembler étrangement à la France depuis juin 2024. Emmanuel Macron sorti perdant de l’élection européenne à tenter un coup de poker avec une dissolution de l’Assemblée nationale. En espérant avoir une majorité absolue, comme le Zentrum a poussé une stratégie qui s’est avéré un véritable échec. En effet, le parti Renaissance marche sur le chemin du Zentrum reproduisant les mêmes erreurs.

Hitler serrant la main de Hindenburg à Potsdam le 21 mars 1933

Le Front Républicain a permis d’éviter, à plusieurs reprises, l’extrême-droite, le parti fondé par d’anciens miliciens, d’ancien soldats de la division Charlemagne de la Waffen-SS et Jean-Marie Le Pen à plusieurs reprises. Il a même été actionné en juin 2024. L’extrême-droite n’a pas atteint la majorité absolue et se retrouve en troisième position. Face à un rejet viscéral du progrès et des Lumières, Emmanuel Macron a préféré s’allier avec Marine Le Pen au détriment des électeurs de gauche qui ont fait jeu du Front Républicain.

Aujourd’hui, nous assistons à nouvelle coalition qu’il serait intéressant de nommer “le bloc pétainiste”. Le Zentrum français à travers Renaissance prend le corps de sa défaite en ayant moins d’élus que lors des élections de 2022, mais refuse de participer aux règles parlementaires fondamentales. En créant une coalition de facto avec l’extrême-droite à travers un Premier ministre, dont les idées politiques sont compatibles avec cette dernière, l’arc républicain tant vanté s’est brisé et il ne reste plus grand-chose de républicain dans la nouvelle coalition gouvernementale.

Photo : MARIN / POOL / AFP

En faisant “front commun” contre les salariés au nom d’une même lubie racialo-patronale, cela renvoie inexorablement à des valeurs intégrées par le MEDEF. On se souvient de l’idée qui avait raisonné en 1936 et pendant la joie de la victoire de Léon Blum : “plutôt Hitler que le Front populaire”. Dans sa variante actuelle, il s’agit de “plutôt Marine Le Pen que le Nouveau Front populaire”. Deux époques pour deux concepts similaires.

Une vision de la société ultralibérale se fonde sur l’installation de la réduction du déficit public afin de gérer les deniers en “bon père de famille”. Or, partout où l’extrême-droite est passée et les coalitions avec l’extrême-droite, une récession s’en est suivie, tout comme le déclin de ces pays. Michel Barnier est attendu de pied ferme pour appliquer une politique xénophobe en trompe l’œil afin de baisser massivement les salaires des travailleurs. L’histoire n’est cependant pas vouée à se répéter.

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